L’inconnu nous appelle
Être inconfortable et incertain fait partie de l'apprentissage et de la croissance. Il faut s'y habituer. Ça en vaut la peine.
~ Thomas Merton
Thomas Merton est un moine cistercien américain, qui fait partie des personnes inspirantes que j’ai découvertes sur mon chemin.
Hier, je l’écoutais au hasard d’une balade sur YouTube, et ses mots résonnent encore ce matin.
Il disait, en essence, que nous croyons que le chemin est: aller de l’inconfortable au confortable, alors que c’est l’inverse. L’inconnu nous appelle.
C'est ça notre vie, passer de ce que nous connaissons à ce que nous ne connaissons pas, partir dans l'inconnu.
Oh, comme ça me parle!
Je réalise encore comme ne pas vouloir être inconfortable est sans doute notre plus grand frein à tous.
Je me souviens que Mastin Kipp disait, dans son livre "Reclaim your Power", que les domaines dans nos vies où nous nous sentons bloqués, coincés, “stuck”, sont ceux où nous manquons de courage.
Nous pouvons essayer de marchander avec nos vies, et tenter de faire de grands détours, mais, ultimement, comme disent les anglais: the only way is through… Il va falloir le traverser.
Et, c’est ce que j’ai fait hier soir! J’ai écrit ce mail que je n’osais pas écrire, et je l’ai envoyé. Ouch..!
Maintenant, c’est l’inconnu. Je n’ai pas de control sur la suite.
Ce matin au réveil, je voyais mon mental s’emballer, échafauder des plans…. “Controle, controle! Pensait il. Il faut que je reprenne le contrôle.”
Je l’ai observé s’agiter, j’ai senti les contractions dans mon corps. Et puis, au bout de quelques temps, comme il n’était pas alimenté il s’est calmé peu à peu.
L’inconfort, c’est le prix à payer.
Nous allons nous retrouver face à l’enfant blessé en nous, celui qui a mis en place des stratégies pour survivre et rester en sécurité.
Il a besoin qu’on le prenne par la main et qu’on lui montre “Tu vois, c’est sans danger. C’est inconfortable, oui mais ça n’a pas le pouvoir de te faire du mal. Tu es en sécurité, malgré les sensations désagréables.”
Oser l’inconfort, c’est pouvoir mettre nos croyances à l’épreuve de la réalité, seule façon de les faire bouger.
Sinon le circuit s’auto alimente, les mêmes passages neuronaux sont activés encore et encore, et nous nous sentons enfermés dans des situations sans l’espoir de pouvoir en sortir.
Et vous, qu’est-ce que vous avez peur de faire qui, vous le savez, ferait une vraie différence dans votre vie?
Christel
Photo de Vije Vijendranath
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