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Faire confiance à son ressenti



C’était un jour du mois de septembre, à Latina, en Italie, j’avais une vingtaine d’années. Cela faisait un petit moment déjà, que j’étais devant cette vitrine de chaussures. J'admirais une paire de chaussures montantes à lacets, d'un beige claire presque crème, et ça bataillait à l’intérieur de moi.


Et puis soudain, j'ai entendu le jugement, « ce sont des grosses chaussures ». C'est ma mère qui disait souvent ça, et je l'avais intégré sans même m’en rendre compte. Cette réalisation a eu l'effet d'une lumière qui s’allumait dans mon cerveau, je me suis exclamée « mais moi, j’aime les grosses chaussures! », et je me suis émancipée... je suis entrée les acheter.


Ce jour là, j'ai fait l'expérience du Pape, dans le Tarot, en écoutant ce qui était juste pour moi, au lieu d'agir selon des règles extérieures.


J'aime raconter cette histoire parce que c'est la première fois que j'ai pris conscience que j'avais intégré des règles, des croyances, qui n'étaient pas forcément en accord avec mes valeurs et mes besoins. Cela peut paraitre dérisoire lorsqu'il s'agit d'un style de chaussures, mais cela montre à quel point nous avons abandonné des parties de nous, enfants, pour correspondre aux attentes de nos parents.


Plus interessant encore, nous dirigeons nos vies d'après ces croyances apprises pendant l'enfance, de ceux qui nous ont élevés, ainsi que de nos professeurs, amis, frères, soeurs, etc. Ces pensées sont devenues tellement habituelles que nous ne les voyons pas.


Je me souviens, il y a longtemps, d'un déjeuner avec une collègue de travail. Je ne sais pas trop comment mais la conversation était arrivée sur le thème du Loto, avec la question "Que ferais-tu si tu gagnais des millions?" J'avoue que j'ai oublié ma réponse, mais je me souviens très bien de celle d'Elisabeth. "Je me ferais refaire le nez."


J'étais éberluée... Je l'avais toujours trouvé jolie et n'avais jamais vraiment regardé son nez. Alors, j'ai demandé: "Qu'est-ce qu'il a ton nez? "


Et là, elle s'est mise à me raconter son enfance, ses deux frères qui se moquaient d'elle, et l'avaient surnommée patate, en faisant allusion à son nez. Visiblement, elle était devenue une belle jeune femme, mais ses pensées la retenaient prisonnière. Elle ne se voyait pas, comme moi je pouvais la voir.


La projection crée la perception.

Les neuro-sciences nous ont appris que ne pouvons pas nous fier à ce que nous voyons, parce que ce que nous percevons est filtré par nos croyances et nos attentes. C'est le rôle d'une partie de notre cerveau, appelée le système d'activation réticulaire. Le SAR s’assure que votre cerveau n’a pas à gérer plus d’informations que ce dont il est capable, et son rôle consiste à décider quelles sont les informations qui sont autorisées à entrer dans le champ de notre conscience.


Ainsi, il nous fait prêter attention à certaines choses et pas à d'autres, comme lorsque l'on se met à voir partout le modèle de voiture que l'on a justement décidé d'acheter. C'est aussi la raison pour laquelle les croyances ont tendance à s'auto-valider.


Alors que faire?

Suivre l'invitation du Pape.


Devenir notre propre maître, faire confiance à notre propre sagesse.

Il va nous falloir commencer à faire plus confiance à notre ressenti, qu'à ce que nos yeux voient et nos oreilles entendent.





Christel

Photo de Debby Hudson

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