S'inquiéter est-ce utile?
Sur le parking du supermarché, cet après midi, j'ai vu un masque par terre, et j'ai entendu la pensée "Oh les gens sont sales".
Du fait que j'étais présente, j’ai pu prendre conscience de cette pensée alors qu’elle arrivait. cela m'a donné envie de jouer avec cette idée.
Tout d'abord, penser "les gens sont sales", c’est partir du principe que cela a été fait intentionnellement. Il existe une autre possibilité, quelqu'un a pu le perdre sans s’en apercevoir, par exemple au moment de rentrer dans sa voiture. Peut-être aussi que cette personne va le découvrir plus tard, et être ennuyée parce qu’elle n’a plus de masque.
Ces deux histoires sont très différentes et ne vont pas générer les mêmes émotions en nous. Dans la première, il peut y avoir du dégoût ou de l’irritation, et dans la seconde, de la compassion. Qui n’a jamais fait tomber un objet par mégarde?
Ce qui est intéressant dans cette expérience, c'est surtout de voir que dans les deux cas ce ne sont que des histoires imaginées, à partir d’un objet par terre.
Alors, cela peut paraitre banal et sans intérêt, quand il s’agit d’un masque par terre sur le parking d’un supermarché… mais qu’en est-il lorsque l’on attend sa partenaire, son conjoint, le soir et qu’ils n’arrivent pas?
Quelle histoire créons nous en utilisant cette merveilleuse capacité qu'est l'imagination?
S'il y a de l'anxiété, l'histoire imaginée parle sans doute d'accident de la route. "Il lui est peut-être arrivé quelque chose?"
Si c'est de la colère, l'histoire peut dire que ce retard est intentionnel ou même impliquer une troisième personne et peut-être une tromperie. Les personnes jalouses sont expertes dans cette deuxième catégorie.
S'inquiéter, c'est se faire peur avec son imagination. C'est un mésusage de la pensée. ~Mavis Karn
Nous avons cette faculté fabuleuse de créer des futurs imaginaires dans nos têtes, et de les vivre au présent comme si ce que nous avons imaginé était réel. Nous utilisons constamment notre imagination, mais souvent nous n'en avons pas conscience.
La prochaine fois que vous vous inquiétez, observez ce qui se passe en vous, l'émotion et les pensées qui vous tournent dans la tête.
Nous avons chacun nos domaines "de prédilection" en matière d'inquiétudes. Nous avons des pensées habituelles, celles auxquelles nous revenons sans nous en rendre compte. Commencer à en prendre conscience, c'est le début de la liberté.
Christel
Photo de Wasis Riyan
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