Quand la réalité nous tend un miroir...
Qu'est-ce qui est en face de nous ?
En quoi cela constitue-t-il un miroir de nous-mêmes ?
L’Amoureux s’invite aujourd'hui avec ces questions.
Il vient nous inciter à questionner la réalité, à la voir plus comme quelque chose qui n’est pas solide, mais fait essentiellement de projections.
Comme avec le Travail de Katie Byron, lorsqu’une pensée nous trouble, nous pouvons nous demander:
1. Est-ce vrai ? (Oui ou non. Si « non », passez au 3) 2. Puis-je être absolument sûre que c’est vrai ? (Oui ou non.)
3. Comment je réagis, que se passe-t-il, quand je crois cette pensée ?
4. Qui ou que serais-je sans la pensée ?
Et pour terminer, Katie Byron nous demande de retourner cette pensée.
Là où nous nous disions « Paul m’a menti », cela devient « j’ai menti à Paul, je me suis menti, Paul n’a pas menti », et pour continuer l’exploration, en faisant preuve d’ouverture d’esprit, elle nous demande de voir où ces affirmations peuvent aussi être justes dans nos vies.
Ce Travail est éclairant quand on le fait par écrit, et que l’on se permet de sincèrement interroger ses pensées.
Les retournements nous offrent la possibilité de réaliser que nous sommes « coupables » des mêmes comportements ou de la même incapacité à agir différemment que nous reprochons aux autres, même si c'est peut-être à un degré moindre.
« C’est la seule chose que nous puissions faire, Klaas, je ne vois pas d’alternative. Chacun de nous doit se tourner vers l'intérieur et détruire en lui tout ce qu'il pense devoir détruire chez les autres. », écrivait Etty Hillesum dans une lettre en 1942.
Ce principe du miroir peut être difficile à entendre, et même confrontant.
Cela demande beaucoup d’humilité d’oser regarder la réalité en se demandant comment les choses que nous ne supportons pas chez les autres ou dans ce monde sont des miroirs de ce que nous refoulons en nous-mêmes.
« En réalité, nos critiques virulentes sur les autres ne sont rien d’autre que des pièces non reconnues de notre propre autobiographie. » ~Ken Wilber
De la même manière, L’Amoureux nous incite aussi à voir que ce que nous louons chez les autres, sont des qualités présentes en nous-mêmes mais refoulées.
Comme disait Carl Gustav Jung: « Tout ce qui ne vient pas à la conscience... Ce qu'on ne veut pas savoir de soi-même... Ce que nous évitons de reconnaître en nous-mêmes, nous le rencontrons plus tard sous la forme du destin. »
Christel
Photo de Clay Banks
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