Poser ses limites est un travail intérieur
Vous attirerez dans votre vie ce que vous autorisez, attendez ou craignez des autres. Fixer des limites saines est d'abord un travail intérieur. ~Kelly Smith
Cet après-midi, j’écoutais Glennon Doyle, l’auteure du livre Untamned, s’exprimer dans un podcast au sujet des limites.
Elle expliquait comment elle avait du gérer une situation difficile, au sein de sa famille. Le moment où elle avait annoncé à ses parents, qu’elle aimait une femme et qu’elle et son mari allait divorcer.
Une situation déjà compliquée, et plus encore quand on est un personnage publique.
Elle est tombée amoureuse de sa compagne, au moment où elle allait sortir son livre précédent, dans lequel elle parlait de son mariage. Toute son équipe lui a déconseillé d’en faire l’annonce publique qui risquait de ruiner le lancement de son livre, et elle a choisi d’écouter son coeur, et faire ce qu’elle sentait juste au fond d’elle.
Elle a donc annoncé qu’elle divorçait et allait épouser sa compagne.
Poser ses limites est souvent un acte courageux.
Si ça ne l’était pas nous n’aurions même pas à nous poser la question des limites, nous les poserions sans y penser.
Et c’est loin d’être le cas, à tous les âges, nous avons souvent des difficultés avec les limites.
Notre problème vient plus dans le fait de les exprimer que celui de les connaitre. Nous avons tous une boussole intérieure, qui nous indique en permanence ce qui est ok ou pas pour nous, mais nous ne l’écoutons pas forcément.
Déjà parce que pour la plupart, nous avons été habitués, très jeunes, à ne pas l’écouter. On pourrait même dire dressés à ne pas le faire.
Enfants, notre expérience a souvent été que les adultes autour de nous décidaient pour nous.
Peu importe que nous n’ayons plus faim, pas envie de porter ce bonnet qui gratte, ou faire la bise à tatie… si les parents avaient décidé nous devions le faire. Nous le faisons. Point.
Ainsi, nous avons pris l’habitude de ne pas faire confiance à cette boussole intérieure. Puisque peu importe ce qu’elle nous disait, il n’était pas recommandé de l’exprimer.
Et même pire que cela, souvent nous avons appris que l’écouter et l’exprimer allait nous créer des problèmes, le premier étant celui de nous priver de l’amour de nos parents.
Nous nous sommes ainsi habitués à nous préoccuper de l’extérieur plutôt que de l’intérieur, à prendre soin des désirs et des besoins des autres avant les nôtres.
Alors commencer le chemin inverse, écouter dedans, et faire passer ses propres besoins en priorité, c’est tout un apprentissage, qui demande du courage.
Quand les femmes se perdent, le monde se perd. Nous n'avons plus besoin de femmes dévouées... Une femme qui est pleine d'elle-même se connait et se fait suffisamment confiance pour dire et faire ce qui doit être fait, et laisser le reste brûler. C’est ainsi que l’on se trouve soi-même. ~Glennon Doyle
Christel
Photo de George Hiles
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