Nous nous habituons à tout
Avez-vous déjà entendu parler du phénomène d’habituation?
Il s’agit en fait d’un synonyme du mot accoutumance, qui décrit la disparition progressive de réponse à un stimulus répété régulièrement, sans changement.
J’y pense là parce que les travaux continuent dans le jardin d’a coté, avec un bruit de machine qui revient régulièrement, et que je trouve fatiguant. Et pour en revenir à ce dont je parlais hier, l’impact sur les ouvriers eux-mêmes, il n'est pas le même à cause de ce phénomène d’habituation.
Le cerveau est ainsi fait qu’au bout d’un certain temps à entendre ce bruit, il va le classer dans les informations « sans importance » et le reléguer en arrière plan.
Là, où j’ai pris pleinement conscience de ce phénomène, c’est lors du premier confinement. Les journées étaient si paisibles qu’elles me rappelaient les jours d’hiver ou il a neigé et que tout semble comme enveloppé dans du coton.
Au bout d’un mois, je m’étais habitué au silence et j’ai été surprise par le niveau du bruit quand nous avons pu sortir à nouveau, et que les voitures se sont remises à circuler. Sur le moment, c’était choquant tout ce bruit, et je me souviens avoir pensé que d’ici quelques temps, j’y serais à nouveau habitué.
Effectivement, plus d’un an plus tard, j’ai oublié ce que c’était de vivre des journées sans bruit.
Ce qui est intéressant, c’est que c’est ce même phénomène qui entre en jeu dans les addictions, et qui est la raison pour laquelle nous ne voyons plus un post-it posé sur notre bureau, ou la porte qui aurait besoin d’un coup de peinture. C’est aussi la raison pour laquelle, nous ne prenons pas forcément conscience du stress que nous vivons.
Nous y sommes habitués. Nous nous habituons à tout.
Christel
Photo de Ch M
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