La nature de la pensée

« Vous pouvez laisser aller vos pensées. Nous n’avons pas besoin des pensées pour fonctionner. »
Je venais à peine de dire cela que ma cliente me répondait « si je n’écoute pas mes pensées, je reste avec vous jusqu’à 22h et mes enfants n’auront pas à manger! »
Est-ce vrai?
Faut-il vraiment ce garde chiourme intérieur pour nous rappeler à l’ordre?
Non, mais nous le croyons, tant que nous n’avons pas appris autrement. Nous prenons ces pensées très au sérieux. Nous n’avons pas conscience de la sagesse innée qui existe en nous, au-dela des pensées.
Nous avons appris que nous ne pouvions pas nous faire confiance, que livrés à nous-mêmes nous ferions n’importe quoi. Si papa ou maman n’était pas derrière nous nous ne ferions pas nos devoirs, nous ne nous brosserions pas les dents, etc.
Ce qui est interessant c’est le fait que nous n’essayions même pas, à l’âge adulte d’explorer, de mettre cette croyance à l’épreuve pour voir si elle est vraie.
Et si les pensées ne veulent rien dire ? Et si elles n’étaient pas si importantes?
Enfants, nous avons accepté et intégré ce que les adultes autour de nous nous disaient comme étant la vérité. Nous n’avions pas d’autres choix, pas d’autres références.
Personne ne nous a jamais parlé de la nature de la pensée.
Et ce qui fait la différence, c’est justement comprendre la nature de la pensée.
Comprendre qu'elle est temporaire, qu'elle est transitoire, qu'elle ne détient aucun pouvoir, qu'elle est arbitraire. Qu'elle ne peut pas, par sa propre nature, être vraie ou fausse. C'est juste une pensée, c'est juste une perspective, c'est juste un point de vue sur le moment.
Christel
Photo de Ch M
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