La danse des opposés

"Un homme célèbre a dit un jour: nous créons nos propres démons"
C'est avec ces mots que commence le film, de super-héros, Iron Man 3
Un thème qui revient beaucoup en ce moment est celui de la polarisation, où comment nous pouvons nous identifier excessivement à un côté, en niant l’autre.
Nous le voyons régulièrement dans les débats qui font rage dans les médias et les réseaux sociaux. Il suffit de penser par exemple aux vaccins, être pour ou contre la vaccination.
Cette polarisation est facile à voir dans le monde extérieur mais pas toujours en nous-mêmes. Sans doute parce que nous avons tous pour la plupart été élevés dans l’idée qu’il y a des « natures »: timide, fort, créatif, etc.
On entend facilement dire « c’est dans sa nature ».
Ainsi, tous jeunes, on nous a classé dans des catégories: timide, courageuse, sage, travailleuse, ordonné, bordélique, paresseux, etc.
Nous nous sommes habitués à voir le monde à travers ces lunettes-là, qui nous disent que dans le monde, il y a des travailleurs et des fainéants, des courageux et des pleutres, les hardis et les timides.
Nous ne voyons pas alors que tout ceci existe en chacun de nous, que nous arrivions à le voir ou que nous le refoulions. En chacun de nous existe le timide et le hardi, le courageux et le pleutre, le fort et le faible.
Lorsque nous nous identifions uniquement à un côté de la pièce cela devient problématique, parce qu’il nous faut alors refouler l’autre côté. Et c’est la que la projection a lieu, car ce que nous refusons de voir en nous, nous allons alors le projeter sur le monde extérieur.
Ainsi, si je veux me définir comme courageuse, je vais trouver des personnes peureuses autour de moi. Si je veux me définir comme travailleur, je vais souvent faire l’experience de travailler avec des personnes fainéantes, etc.
De plus pour coller à cette image de nous-mêmes nous allons souvent nous faire violence, parce que forcement l'autre part de nous voudra s'exprimer aussi et nous l'en empêcherons.
Par exemple, celui qui se dit travailleur a tellement peur d'être vu comme fainéant qu'il s'interdit tout repos et travaille continuellement. Il ne voit pas qu'il est devenu dépendant au travail.
La vie est une danse des opposés, du masculine et du féminin, du yin et du yang, de la nuit et du jour. Quand l'un des deux côtés prend le control, la danse perd alors sa fluidité, elle ne se fait plus en rythme.
Le chemin de l'épanouissement passe par le fait d'embrasser nos paradoxes. Nous ne sommes pas ça ou ça, mais ça et ça.
Christel
Photo de Content Pixie
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