Apprendre à se reparenter
Aujourd'hui, dans mes pages du matin, ma reflexion a glissé vers l’idée de se re-parenter, devenir son propre parent, celui qu’on n’a pas eu, celui qu’on aurait voulu, celui qu’il nous aurait fallut.
Je relisais quelques lignes du livre de Gabrielle Roth, Maps to ecstasy, où elle parle du rôle de la mère dans le développement de l’enfant, et sa capacité à oser exprimer ses besoins, à pouvoir être vraiment lui-même, et plus tard à prendre soin de lui, de son bien-être.
En lisant tout ce qu’elle partageait, j’ai pensé, "Waouh... Quelle énorme responsabilité sur les épaules de la maman."
Cela m’a alors rappelé les mots de Scott Schwenck, dans un podcast où il parlait de la perte récente de sa mère. Ce que j’avais entendu alors, c’est que le rôle de mère était bien trop grand pour le faire reposer sur une seule personne, un seul humain.
Il parlait d’une enseignante spirituelle, qui jouait aussi ce rôle dans sa vie. "Elle est comme une seconde mère pour moi. Il y a des endroits dans ma relation avec le fait d'être materné où j'ai réalisé, alors que je viens d’avoir 48 ans, que cela ne devait pas forcément venir d'une seule personne. Et que cette attente était injuste envers ma propre mère biologique."
Oui, j’imagine qu’attendre autant d’un seul être humain, c’est le mettre quelque part en position d’échec assuré. On ne peut pas se mesurer à un archetype.
Je crois que nous avons tous manqué de quelque chose dans nos relations avec nos parents, tout comme eux-mêmes ont manqué, et leurs parents et les parents de leurs parents.
Quand on voit toute la litérature et les ressources disponibles maintenant, ce qui ne nous empêche pas de toujours chercher des réponses. Alors j’imagine les générations d’avant, et combien elles devaient se sentir démunies, ne sachant que reproduire ce qu’elles avaient connu elles-mêmes.
Alors, nous pouvons le vivre soit comme une sorte de fatalité; Nous pouvons resté coincés à l’étape où nous en voulons à nos parents pour leur "manquements", ou nous pouvons passer à l’étape suivante, et apprendre à nous re-parenter.
Christel
Photo de Spencer Sembrat
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