J'aurais dû...
Soyez doux avec vous-même,
vous faites du mieux que vous pouvez.
Combien de fois dans ma vie, me suis-je dit "J'aurais dû", et combien de fois l'ai-je entendu dire par mes amis et mes clients.
Et pourtant... Oui, à chaque instant nous faisons du mieux que nous pouvons avec la conscience que nous avons dans l’instant. Regretter de ne pas avoir fait telle ou telle chose plus tôt, c’est regretter de ne pas avoir eu la conscience qui permettait de le faire, plus tôt.
"J’aurais dû divorcer il y a dix ans" , "j’aurai dû quitter ce travail plus tôt" , "j’aurais dû terminer mes études "…
Si vous ne l’avez pas fait, c’est que vous ne pouviez pas le faire, alors.
Comment je le sais?
Vous ne l’avez pas fait.
Les histoires que le mental brode la dessus ensuite, ne sont que ça: des histoires du mental - pas la réalité.
Tout ce que l’on peut tirer du "j’aurais dû", c’est une leçon.
Nous pouvons apprendre et grandir.
Observer son expérience, voir ce qu’on aurait souhaité faire différemment, pour apprendre et changer. Prendre la posture de l’observateur, c’est ce qui nous permet d’être éclairés par notre sagesse profonde, celle qui nous souffle une autre direction, ou une nouvelle façon de voir.
"J’aurais pu…, j’aurais dû…, j’aurais voulu…"
Utilisez ces mots pour vous éclairer, pas pour vous maltraiter. Ces pensées viennent vous dire que vous aspirez à autre chose. Voyez-les comme des panneaux indicateurs, et non comme des armes contre vous-même.
Si dans une situation vous auriez voulu agir différemment , cette réalisation vient éclairer votre conscience, et vous change déjà en profondeur.
Et un jour, à force de prises de conscience, vous agirez differemment.
Nous faisons les choses quand nous sommes prêts, pas avant.
Votre action changera naturellement parce que votre conscience aura changé.
Si vous arrêtez de fumer parce que quelqu’un vous dit de le faire, il y a de fortes chances que ce soit voué à l’échec.
Demandez aux fumeurs à qui leurs partenaires leur ont demandé d’arrêter…
Le changement durable vient de l’intérieur, pas de l’extérieur.
Les changements extérieurs se produisent avec un changement de conscience. Parfois la réalisation est subite et le changement instantané, tout à coup nous réalisons que: Non, ce n’est plus ok de …. ; Comme ces personnes qui subitement arrêtent de boire, de fumer, ou quittent une relation abusive. Cependant, c’est souvent issu d’une série de réalisations préalables, comme si nous murissions jusqu’au déclic.
Donc oui, soyons doux avec nous-mêmes, nous faisons du mieux que nous pouvons, dans l’instant.
Souvenons-nous aussi que notre mieux peut changer d'un instant à l'autre. Nous sommes humains, nous avons des moments de fatigue, de trop plein, cela aussi impacte notre mieux .
Une anecdote, à ce sujet, me revient...
Il y a longtemps, je travaillais dans une société, et j’avais fait une erreur sur une facture. Le client, un homme d’un pays de l’Est, grand et costaud, était plutôt impressionnant.
J'avais donc dû lui expliquer mon erreur, ce à quoi il avait répondu d’une voix grave et d’un ton sérieux:
« Oui, ça arrive, quand on est en vie. Ça n’arrive plus quand on est mort. »
Eh oui... CQFD!
Profitons donc d'être vivants!
Et soyons doux avec nous-mêmes.
Christel
