La difficulté d'être soi
Hier, sur YouTube, J’ai regardé un interview de Pierre Palmade dans l'émission "On n'est pas couché".
Pierre Palmade y parle du livre qu’il a écrit sur sa vie, "Dites à mon père que je suis célèbre", où il témoigne, entre autres, de sa dépendance à l’alcool et à la cocaïne et du manque de son père, décédé quand il avait 8 ans.
Ce qui m’a profondément touchée, dans cet interview, c’est qu’avec ses mots Pierre Palmade parle en fait de notre fragilité à tous.
La fragilité qui vient d’être un être humain, face à d’autres êtres humains.
Je pensais en le regardant « qui ne peut pas se reconnaitre dans ses mots? »
Pour moi, c’est un rappel que nous avons tous nos bagages, souvent lourds à porter, nos blessures d’enfant, et que devenir soi aux yeux du monde, c’est un chemin, qui peut parfois s’apparenter à une lutte.
C’est si difficile, par moment, que l’on peut chercher des substituts, des béquilles, pour goûter à la sensation être soi vraiment, ou étouffer la souffrance, dans l'alcool, la nourriture, le shopping, les jeux videos, etc
« C’est pour ca que je me droguais parce que je pouvais être enfin moi-même » dit-il.
Oui, j’ai été touchée par son authenticité et sa vulnérabilité. Avec ce témoignage, Il est venu me conforter à nouveau dans ce sentiment que la vulnérabilité est une force.
Et puis, je me suis reconnue dans son manque d’interêt pour les conversations « de surface », et j’ai aimé ses mots pour le dire:
…
Les conversations où on parle de la dernière exposition de Picasso.
Où on se dit pas qui on est profondément.
La mort, la vie, l’amitié…
Où on se dit pas nos secrets,
Ça ne m’intéresse pas comme conversation.
Je commence mon livre avec une citation de Paul Valery
« Les hommes se distinguent par ce qu’il montrent et se ressemblent par ce qu’il cachent »
Et voila, moi j’ai très vite envie de savoir ce que cachent les autres parce que ça me rassure, parce que des qu’on se dit nos secrets eh bien on se rend compte qu’on se ressemble un peu tous.
…
Ce que ce témoignage m’inspire aussi c’est que cette souffrance de ne pas être pleinement soi et la difficulté de « naître à soi-même » nous ne sommes pas obligés de la vivre seuls.
Oui, je crois qu’Il est essentiel d’être soutenu sur ce chemin, que ce soit par un ami qui vous voit vraiment, ou avec l’aide d’un professionnel, thérapeute, coach…
« Nul homme n’est une île ».
Christel
ps: Le lien vers cette vidéo ici